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L’Afrique de l’Ouest et du Centre compte 6,1 millions de personnes vivant avec le VIH. Comparé à l’Afrique de l’Est et australe, les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont un faible taux de prévalence du VIH. Cependant, les pays de la région ont enregistré, en moyenne, une réduction plus lente des infections par le VIH que les autres pays du continent et la prévalence du VIH chez les femmes est nettement plus élevée que chez les hommes. En 2020, 73 % des personnes vivant avec le VIH ont bénéficié de l’accès au dépistage et au traitement, contre 38 % en 2015, mais ce résultat reste inférieur à l’objectif de 81 % fixé pour 2020. La région compte le plus grand nombre de femmes enceintes séropositives au monde toujours en attente d’un traitement, et seuls 24 % des enfants vivant avec le VIH avaient atteint une suppression de la charge virale.1 La couverture de la région en matière de thérapie antirétrovirale vitale chez les enfants vivant avec le VIH est la plus faible au monde, car de nombreux pays n’ont qu’une capacité limitée à réaliser les tests nécessaires au diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons.
En 2016, pour accélérer les efforts visant à mettre fin au sida parallèlement à l’initiative Start Free, Stay Free, AIDS Free, l’ONUSIDA et ses partenaires avaient lancé un “plan de rattrapage” pour aider les pays de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à faire tripler le taux d’utilisation de la thérapie antirétrovirale d’ici 2020. Un certain nombre de pays de cette région ont mis en oeuvre divers éléments de leur plan de rattrapage.
Récemment, le sommet de Dakar, qui s’est tenu du 31 octobre au 1er novembre 2021, a débouché sur un appel à réinventer la réponse à la pandémie de VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cet appel traduisait l’engagement des dirigeants de la région à se rapprocher de l’objectif mondial de 2025, notamment: 95 % des personnes connaissent leur statut sérologique VIH, 95 % des personnes connaissant leur statut sérologique ont accès à un traitement et 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectablee (objectifs 95-95-95). Malgré les progrès et le fort engagement politique en faveur de la lutte contre le VIH pédiatrique, la couverture de la thérapie antirétrovirale chez les enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre reste faible. Trop peu d’enfants sont diagnostiqués dans la région, avec seulement 27 % des nourrissons exposés au VIH qui ont subi un test de dépistage de l’infection à VIH dans les huit semaines suivant leur naissance en 2018.
La session de café virtuel sur le VIH pédiatrique qui sera organisée dans le cadre de la journée de l’enfant africain constitue donc une occasion de procéder à un suivi des initiatives et des engagements freinant la réalisation des objectifs 95-95-95 et l’élimination du SIDA chez les enfants.
Objectifs
La session de café virtuel sur le SIDA pédiatrique vise à:
• Relancer les discussions sur les actions mises en oeuvre, notamment l’allocation des ressources dans les pays pour lutter contre le VIH pédiatrique.
• Partager les meilleures pratiques, notamment en matière de diagnostic précoce chez le nourrisson et de traitement du VIH pédiatrique.
• Identifier les goulots d’étranglement qui empêchent la réalisation de l’objectif 95-95-95.
• Identifier les politiques qui pourraient être mises en avant au sein du Fonds mondial et d’autres forums mondiaux sur les politiques de santé.