Une décision historique prise par les Ministres africains de la santé en 2012 a abouti à la création du Bureau de la circonscription africaine (BCA) pour le Fonds mondial, marquant ainsi une avancée significative pour faire entendre la voix des pays d’Afrique subsaharienne dans l’un des forums les plus importants du monde en matière de financement de la santé et d’élaboration des politiques. La mission du BCA est toute simple mais vitale: rationaliser l’engagement, la participation, la représentation et la recherche de consensus entre les pays d’Afrique subsaharienne dans les instances en charge de l’élaboration des politiques et de la gouvernance du Fonds mondial.
La structure de gouvernance du Fonds mondial reconnaît l’Afrique subsaharienne à travers deux principales circonscriptions : L’Afrique de l’Est et australe (AEA) et l’Afrique de l’Ouest et centrale (AOC). Ces circonscriptions représentent collectivement les gouvernements de 46 nations, qui défendent les intérêts et les besoins de millions de personnes en première ligne dans la lutte contre certaines des maladies les plus dévastatrices au monde.
Le BCA joue un rôle fondamental dans cet écosystème de gouvernance. En fournissant un appui technique de haut niveau, le BCA veille à ce que les représentants africains au sein du Conseil d’administration du Fonds mondial et de ses comités permanents – Audit et finances, Éthique et gouvernance, et Stratégique – disposent d’une analyse et d’une synthèse approfondies des documents de référence essentiels. Ils sont ainsi en mesure d’apporter les informations nécessaires concernant leur pays et de veiller à une bonne représentation et défense des intérêts de l’Afrique lors des réunions semestrielles du Conseil du Fonds mondial et des réunions triennales de ses comités.
Relever les défis liés au paludisme en Afrique : Le rôle essentiel du conseil stratégique
Selon le Rapport 2023 de l’Organisation mondiale de la santé sur le paludisme, la région africaine est la plus lourdement touchée par la maladie, puisqu’elle représente plus de 95 % de l’ensemble des cas et 96 % des décès attribués à la maladie. Cette situation persiste malgré les efforts et les investissements considérables des communautés, des gouvernements et des partenaires internationaux. Parmi ces partenaires, le Fonds mondial se distingue par son engagement financier substantiel, avec des investissements en milliards de dollars dans la lutte contre le paludisme en Afrique. Ces investissements visent à renforcer les systèmes de santé, ainsi qu’à améliorer la surveillance des maladies et l’accès aux interventions vitales sur l’ensemble du continent.
Ces statistiques accablantes soulignent l’urgence de fournir des conseils fondés sur des données probantes aux membres africains au sein du conseil d’administration, pierre angulaire de la lutte en cours pour éradiquer le paludisme. Cette mission s’aligne sur l’Objectif de développement durable 3 des Nations Unies, qui, de concert avec les objectifs du Fonds mondial, vise à éliminer le VIH, la tuberculose et le paludisme en tant que menaces pour la santé publique d’ici 2030.
En réponse à ce défi, le Secrétariat du BCA a créé le Groupe technique consultatif sur le paludisme (MaTAG) dans l’optique d’améliorer les conseils opportuns et pertinents sur les plans politique et éthique concernant les efforts de lutte contre le paludisme. Le rôle du MaTAG est essentiel pour fournir des conseils stratégiques et des connaissances techniques couvrant tous les aspects de la lutte contre le paludisme et de l’élimination de la maladie. Le groupe repose sur des principes de transparence, de réactivité et de crédibilité, ce qui garantit le caractère à la fois stratégique et pratique de ses recommandations.
Les orientations du MaTAG sont conçues de manière à s’harmoniser avec les initiatives programmatiques et politiques aux niveaux national et régional, en particulier dans le cadre des opérations du Fonds mondial et d’autres institutions mondiales pour la santé pertinentes relevant de la compétence du BCA. En alignant nos conseils sur ces initiatives, nous veillons à ce que nos contributions soient non seulement pertinentes, mais également réalisables, ce qui nous permet d’atteindre l’objectif commun d’améliorer les résultats en matière de santé grâce à une collaboration stratégique avec les principaux acteurs de la santé mondiale
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